L'art du mensonge, drame de Bill Condon, E.U. 2019, 1h49, avec Helen Mirren, Ian McKellen, Jim Carter etc.

C'est une histoire d'arnaque. En l'occurrence, une femme pourrait en faire les frais. On voit d'abord Betty et Roy se rencontrer lors d'un rendez-vous. On ne s'étonne pas, on pense que c'est une rencontre Internet, on n'en sait rien. Distance plutôt que méfiance de la part de Betty.Tout cela paraît normal. Et puis second rendez-vous, elle paraît enthousiaste, prête à l'aventure, mais elle le laisse à la porte de sa maison. Au troisième, elle l'invite en se disant que c'est une occasion formidable d'être avec un homme et elle le pousse dans ses retranchements en lui présentant son petit-fils qui vit avec elle, précise-t-elle. Le bonhomme n'est pas content, il croyait que l'affaire allait se concrétiser. Il sait qu'elle a été professeur à Oxford et a hérité d'une petite fortune à la mort de son mari.  Lui qui croyait avoir ferré le poisson, c'est tout l'inverse qui se produit. En fait, elle a été l'appât à une chasse aux arnaqueurs, mais en plus Roy a été dans sa vie un personnage malfaisant. Il l'aurait violée lorsqu'ils étaient tous deux adolescents. Le film est monté comme un vaudeville, où la fin fait chuter Roy. L'art du mensonge aussi bien chez Betty que chez Roy atteint des sommets.

C'est un très beau rôle pour Helen Mirren, entourée d'hommes également performants, dont Jim Carter (le majordome dans Downton Abbey). A voir,