Le jeune Ahmed, drame des frères Dardenne, 2019, 1h24. Film primé à Cannes.

Ahmed, 13 ans, prie, s'isole, emporté par ses croyances excessives, retrouve son immam régulièrement qui le conseille. Une professeure veut donner des cours d'arabe pour se débrouiller dans le quotidien. Il la traite d'apostat car il faut apprendre l'arabe uniquement pour lire le Coran. De là, vont découler des attitudes que même l'immam réprouve en citant un verset du Coran où il est dit qu'il faut tuer l'impur si c'est une période de djihad. Or le gamin ne veut rien savoir, et tente de tuer. L'immam entraîne le gamin à la police qui le retire de la circulation. Il est mis dans une ferme avec un éducateur dédié qui le suit pas à pas. Il semble s'intégrer aux travaux de la ferme, donner à manger aux animaux, etc, en même temps qu'une jeune fille qui comme lui est surveillée. A un moment, elle l'embrasse sur la bouche. Ce qui le met hors de lui et se sent impur. Dans sa famille, frère et soeur ainsi que la mère sont mis à l'épreuve. Il traite sa mère d'alcoolique et refuse toute marque de tendresse. Rebelle jusqu'au bout. Finalement, au cours d'un transit, il s'échappe et rejoint l'arrière de la maison de la professeure avec beaucoup de mal mais tombe d'un toit et cloué au sol. Elle le retrouve et à ce moment-là, parce qu'elle le sauve, il lui demande pardon d'avoir essayer de la tuer, alors qu'il a encore sur lui un crochet avec lequel il semblerait qu'il avait encore envie de passer à l'acte.

Film très fort et impressionnant, à l'atmosphère oppressante.