Douleur et Gloire, drame de Pedro Almodovar, Espagne, 2019, avec Antonio Banderas, Pénélope Cruz pour les plus connus.
La vieillesse du personnage est évoquée à travers ses incapacités à se déplacer, ses douleurs, son retrait du monde, son indifférence face à ce qui autrefois l'animait d'ambition. Aujourd'hui, il est vieux, se laisse porter par l'eau. Il apparaît dans une piscine en train de se laisser bercer selon le principe d'Archimède. Dans l'eau, il entend les chants que sa mère et les femmes du village chantaient en étendant le linge sur les arbustes près de la rivière. Une référence à une vie simple, pauvre, mais commune, où sa mère et lui vivaient dans une cave creusée dans la craie. Son mari qui les avait précédés dans le village n'avait pas trouvé mieux. Le personnage vieillissant est incarné par l'acteur fétiche, Antonio Banderas, qui reçoit un acteur du film qui avait fait de lui un personnage en vue. Cet acteur avec lequel il était brouillé ne comprend pas cette invitation, il arrive d'ailleurs avec de l'héroïne qu'il sniffe et le cinéaste a envie d'essayer. Si bien qu'il devient dépendant et les flash back se multiplient. Il revoit sa mère en train de refaire cette cave et de l'adapter à une vie meilleure. Un garçon vient l'aider. Il est analphabète et elle lui propose de lui apprendre à lire en échange de travaux dans la maison. Le cinéaste, gamin, s'occupe de lui et en échange, le garçon le dessine car il est doué. Ce dessin; le cinéaste le retrouvera dans une galerie où il est exposé parmi d'autres oeuvres d'inconnus. Il l'achète.en souvenir de cet épisode de sa jeunesse. On file ainsi de scènes en souvenirs. Un film introspectif. A voir pour ce cheminement inattendu.