Derniers jours à Shibati, documentaire français sur une grande chinoise de Hendrick Dusollier.2017, 0h59.
En suivant le parcours de trois personnes,sur deux ans, le réalisateur montre le démantèlement des anciens quartiers d'une ville chinoise qui oppose des buildings aux anciennes habitations traditionnelles chinoises et la disparition des métiers traditionnels. Peu à peu, les maisons tombent, les rues sont encombrées de briques, de pierres, de boue, où les enfants jouent et en font des terrains de jeux. Une population qui grouille un peu mais va dans les supermarchés comme cette grand-mère qui fait plusieurs petits boulots pour survivre, fait le ménage, les poubelles, qui accumule des objets hétéroclites et insolites comme la moité d'un cheval sculpté, en plastique rouge, un énorme champignon qu'elle met en valeur dans son capharnaum fait de bric et de boc, mais qui sont sa richesse, là où elle loge en grimpant des échelles, elle accueille des jeunes pauvres ne sachant où dormir, des pièces où sont placés des lits ou de simples matelas mais qui font l'affaire. Le deuxième personnage est un coiffeur qui va de place en place en suivant les démolitions. Ses clients le retrouvent toujours et il sait bien qu'il doit partir un jour. Il travaille pratiquement dans des sortes de couloirs sans devanture, mais toujours avec sa chaise et ses instruments. Une famille avec ses enfants lutte pour recevoir un logement en contrepartie de son départ mais les enfants ne sont pas contents lorsqu'ils rejoignent un appartement où ils sont confinés dans un espace, s'il est spacieux, ne leur convient pas. Tous vont donc être relogés dans ces espèces de tours infernales, la grand-mère intégrera aussi l'un de ses logements fonctionnels, la mère de famille est contente d'avoir une salle de bains et une cuisine, elle qui opérait dehors, mais ne veut pas prendre l'ascenseur de peur que cette boîte qui monte ne s'ouvrira pas. Et puis arrivent les excavatrices, les grues, et tout disparaît, la vie d'avant n'existe plus.