Une affaire de famille, drame japonais de Irokazu  Kore-Eda, 2018-2h01. Palme d'or au festival de Cannes 2017.

On ne voit jamais le Japon sous cet angle, mais lorsqu'on le visite, pour un peu que l'on soit curieux, on peut voir des gens malheureux, des SDF, des gens qui dorment dans des cartons discrètement dans les parcs, sous l'oeil vigilant des policiers chargés de leur surveillance. Une classe moyenne en perte de vitesse.

Ici, c'est un peu différent. Une famille entière vit dans la marginalité, aucun adulte ne travaille et parents et enfants sont ensemble avec la grand-mère, dans son appartement grand comme un mouchoir de poche et sur sa pension qui leur garantit un minimum vital. Le père entraîne le garçon à des vols à l'étalage, mais de façon très discrète, non violente. La mère fait les poches des vêtements de clients à la blanchisserie. Bref, tout le monde se débrouille, les enfants ne vont pas à l'école, la fille plus âgée travaille dans une boîte de peep-show déguisée en gamine. C'est une famille d'arnaqueurs professionnels qui un jour sont devant un drame : une fillette est seule dans un appartement, maltraitée, dehors sur la terrasse, ne mangeant pas. Ils la recueillent un jour et le soir venant, le père oublie d'aller la racommpagner chez elle, la fillette ne voulant d'ailleurs pas rentrer. Elle trouve avec eux une tendresse, de la drôlerie, de l'affection et ne veut plus les quitter. Mais l'histoire tourne mal. La fillette doit réintégrer sa famille qui porte plainte, le père va en prison, accusé d'enlèvement. La fillette qui a réintégré sa famille retrouve le balcon et les sévices de sa mère.