Atlal, documentaire de Djamel Kerkar, Algérie, 2016, 1h51.

La vie de jeunes gens dans un paysage dévasté par la guerre, plongée dans le terrorisme algérien des années 1990.  Une désespérance marque ces jeunes gens dont l'avenir n'apparaît pas au bout du chemin. Rien dans ce paysage ou dans leur vie ne semble répondre à leurs attentes qui semblent toutefois modestes et très traditionnelles. On sent comme une acceptation de leur sort, une fatalité. Monde masculin autour d'un feu de bois dans des ruines. L'Algérie du bled, l'ennui des jeunes gens, aucune perspective, aucun travail, même pas la foi. Aucune discussion à propos de la tragédie que le village a vécue. Une vraie désolation, mais il n'y a pas de violence. La recherche de leur solution les préoccupe sans en entrevoir le véritable chemin pour y parvenir. Profonde tristesse devant cette incapacité à réagir ou devant le désert social. Ils fument de l'herbe, une façon d'oublier leur sort. Leurs pères reconstruisent les maisons à leur rythme, patiemment, et déblaient les ruines. Très émouvant.