Au revoir là-haut, comédie dramatique d'Albert Dupontel, France 2017, 1h57. Avec Laurent Lafitte, Albert Dupontel, Nahuel Pérez Biscayart, et Niels Arestrup.
Des coups de canon, des gerbe de terre, annoncent le début du film et provoquent une frayeur intense. On est tout de suite dans le coup. Terrible choc que fut cette guerre, vécue par les hommes qui étaient partis la fleur au fusil. Et puis, l'attente dans les tranchées, un chien qui apporte un message, le message est porté au commandant. L'arrêt des hostilités est demandée, mais pas pour lui qui n'aime rien d'autre que la guerre, commander, envoyer les hommes se faire tuer. Du coup, il voit sa carrière se terminer et décide de ne rien dire aux hommes. Il envoie le plus jeune arrivé et le plus ancien soldat faire une patrouille de reconnaissance vers les lignes ennemies. Ils meurent tous les deux, le bruit des canons tonne de l'autre côté, le commandant crie à l'assaut et les hommes qui étaient bien tranquilles se retrouvent sous le feu de l'ennemi. Sauf que deux copains inséparables dont l'un dessine des portraits, s'aperçoivent que les deux soldats partis en reconnaissance ont été abattus dans le dos. Ils se retournent et le commandant a compris qu'il allait être dénoncé. De cette situation terrible va naître toute l'histoire. Des deux soldats, l'un sera gravement touché au visage et l'autre le sauvera in extrémis d'un trou d'obus, amputé de la mâchoire inférieure. Du coup, il ne veut pas rentrer chez lui craignant son père, et demande à son copain de trouver le moyen de le faire passer pour mort. Le commandant de son côté s'est casé dans la famille venue réclamer le corps et là, il y a des scènes de cimetière qui valent leur pesant d'or avec trafics de corps, de cercueils, etc. de main d'oeuvre chinoise. Casé est bien le mot. Cependant, il est rattrapé par son passé et c'est là que le film prend sa dimension romanesque. Il faut aussi lire le livre qui est absolument génial.