Béliers, comédie dramatique de Grimur Hakotons, Islande, 2015, 1h33.

Paysages d'Islande ravinés par le temps, la neige, les éruptions. Au pied de la montagne, deux fermes se font face, de chaque côté d'un chemin.Un homme vérifie les barrières entre les champs et aperçoit un bélier à terre, inanimé. Il va chercher un engin pour le ramener à son frère. Ces deux personnes ne se parlent pas depuis 40 ans.Ils sont massifs, l'un est un grand et fort rouquin, l'autre moins important mais tout aussi costaud. Un concours de béliers a lieu comme chaque année. Une femme vétérinaire visite les élevages, ne remarque rien. Le concours donne la meilleure place à l'un des deux frères ayant eu le béllier malade. Son frère trouve cela injuste et ne comprend pas le rôle de la vétérinaire qui n'a pas vu que le bélier avait les signes de la tremblotte, une maladie ravageuse qui conduit certains fermiers à leur perte. Car sitôt déclarée, une épidémie ne peut être jugulée que s'il y a éradication de la population animale porteuse de la maladie ou ayant eu des contacts avec les porteurs, avec interdiction d'élevage pendant deux ans au moins. De plus, il faut désinfecter toutes les parties de la ferme qui ont accueilli les bêtes, voire les brûler. Le frère qui avait constaté l'état malade du bélier va dénoncer la maladie pensant que seule la bête sera éliminée. Quand il apprend les règles à appliquer, il dit qu'il tuera lui-même ses bêtes. Ce qu'il fait alors que son frère qui refuse de le faire, sera extirpé de chez lui et les bêtes tuées et emportées. En revenant de prison où on l'y avait mis le temps que le travail s'accomplisse, il se noie dans l'alcool, menace son frère, lui casse des vitres, etc.  le récit nous entraîne sur les phases de réconciliation entre les deux hommes à partir de la ruse de l'un d'eux qui contourne le règlement et qui deviendra leur lutte commune dans un amour indéfectible. Le film est magnifique, les espaces majestueux, le travail de l'homme et de la bête somptueux.