Au-delà des montagnes, drame chinois, de Jia Zhang Ke, 2015, 2h11.

Une jeune fille danse sur des rythmes techno en compagnie d'autres jeunes, de nos jours, formant un ensemble presque chorégraphique. Sortis de là, rien de semblable ne les attend. La jeune fille repart avec son scooter dans un village peu modernisé même si elle possède une boutique de vente de télévisions et autres objets high tech. On comprend qu'on est au début de l'enrichissement spectaculaire que va connaître la Chine. Ses deux prétendants qui sont pour elle d'abord des amis, ont une mentalité très différente, leur ambitions ne sont pas les mêmes. L'un est plus doux et voit la vie comme une continuité, l'autre plus agressif veut profiter des opportunités et par là même, se donne un droit de regard sur la jeune fille qui refuse de choisir entre les deux. Pourtant.. Le doux qui travaille dans une mine de charbon à la réception des ouvriers n'a aucun avenir. L'agressif achète la mine qui n'a plus la cote industrielle, à bas prix, et commence à s'enrichir malgré tout, possède une voiture qui est un premier luxe chinois. Du coup, il vire le doux de son poste peinard, va montrer sa richesse à leur copine, etc. Le doux finit par comprendre qu'il ne gagnera rien à rester dans le village à attendre que sa copine se marie avec lui, puisqu'il ne possède plus rien. Il quitte son logis, et met la clé à l'endroit habituel, s'en va dans le nord à la recherche d'un emploi dans une mine qui marche encore, finit par se marier, a un enfant, mais tombe malade. Pendant ce temps-là, la jeune fille se marie avec l'agressif qui lui promet une vie de consommation mais avec son revers, la vénalité de l'homme et son agressivité destructrice. Pour la suite, il faut voir le film qui est sans doute un grand film de société mettant à mal une population ivre de réussite et de rêves.