Elser, un héros ordinaire. Drame d'Olivier Hirschbiegel (Allemagne, 2015-1H55), avec Christian Friedel, Katharina Schuttler.

Cet artisan menuisier allemand ne voulait pas d'Hitler. Sa vie faite de travail et de joies simples lui suffisant, il n'entendait pas la voir bouleversée par ce gangster et ses accolytes braillards et violents. Il assiste trop régulièrement à des brutalités en règle, des exactions terribles. Même ses amis sont affectés et comptent se tenir tranquilles, la vie se dégrade petit à petit surtout après 1938. Il décide donc de régler son compte à ce dictateur en programmant une bombe qu'il va mettre au point de façon très précise. Pour la poser, il se fait enfermer la nuit dans la brasserie où doit avoir lieu le meeting, en 1939, le 8 novembre. Il la place juste en-dessous du pupitre où doit se tenir Hitler. A 13 minutes près, nous aurions pu échapper à la seconde guerre mondiale. Les spécialistes admirent le travail et cherchent le coupable qui est retrouvé à cause des indices qui prouvent la méticulosité de l'artisan. Emprisonné, il est torturé, non pas pour avoir posé une bombe, mais parce qu'il est soupçonné d'appartenir à un réseau. Il n'a de fait rien à dire et endure le cauchemar. Sa résistance fait sa force et les bourreaux commencent à se poser des questions. On lui reconnaît son génie. Pour autant, il reste en prison, toujours malmené. Il finira fusillé en 1945 pour éviter qu'il ne devienne un héros.  

Un film sur la résistance valeureuse des Allemands de base, d'après une histoire vraie. Il y en a eu d'autres, sous d'autres formes. C'est un film à voir.Les acteurs sont connus pour avoir joué dans une série allemande qui traitait de la vie pendant la période nazie.